dimanche 1 janvier 2012

N°22 DAVID BOWIE – Hunky Dory - 1971


“Hunky Dory” est un album à part dans la toute jeune carrière de David Bowie, disque pop/folk un peu perdu entre deux livraisons Rock mythiques (« The man who sold the world » et « Ziggy Stardust »). Il est vrai que Bowie a souvent changé de style et de personnage au cours de sa discographie, presque à chaque album en fait. Mais c’est sur ce disque que l’artiste apparait le plus naturel, du moins je l’imagine, on n’est jamais très sûr avec lui.

Ici, le tapis de guitares électriques et les rythmiques rock cèdent leur place au piano et aux guitares acoustiques, bien plus intimes. Les deux morceaux d’ouverture « Changes » et « Oh ! you pretty thing » sont fort sympathiques, pop à souhait, une parfaite introduction pour l’album. « Eight line Poem », quant à elle, déstabilise une peu, vaguement country-folk : le chant y est très étrange, pas vraiment appliqué, ce n’est pas une mauvaise chanson, mais elle reste dispensable. Surtout comparé au chef d’œuvre qui suit, le splendide « Life on mars ? », l’une des plus belles mélodies jamais composées par Bowie, vraiment bouleversante. L’artiste creuse le sillon folk avec « Kooks », chanson à l’architecture très classique, dans le même style « Quicksand » se montre bien plus imposante et convaincante, un autre chef-d’œuvre. Puis viens « Fill your heart » chanson typiquement anglaise, se rapprochant des Kinks période « Village Green », le saxophone en plus. Ensuite, David Bowie rend hommage à deux artistes importants, que dis-je, légendaires : Andy Warhol et Bob Dylan. Ce qui synthétise bien l’esprit de l’album, Arty et folk à la fois ; la guitare de Mick Ronson fait des merveilles sur « Song for Bob Dylan ». La seule chanson rock de l’album se trouve en dixième position, « Queen Bitch » préfigure « The rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars », une bande annonce en somme. L’album se clôture avec « The Bewlay Brothers », pas le meilleur morceau pour finir, un peu long et creux, mais ce n’est pas bien grave face aux nombreuses qualités du disque.

Au final, « Honky Dory » mérite d’être plus connu, car il permet de découvrir un Bowie très différent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.