dimanche 1 janvier 2012

N°25 NEIL YOUNG – Ragged Glory - 1990


Voici l’album grunge du Loner! La pochette parle d’elle-même, plus proche de celle d’un album perdu de Nirvana ou de Pearl Jam que d’ «Harvest ». On y voit Neil et son fidèle groupe le Crazy Horse en pleine répèt, avec un look grunge, le canadien semble avoir rajeuni de vingt ans. Au dos, on le voit posé sur son canapé, lunettes de soleil sur le nez, le sourire aux lèvres et portant un jeans troué.

Mais parlons plutôt du disque en lui-même, « Ragged Glory » n’est pas forcément l’album qui vient tout de suite à l’esprit lorsque l’on parle de Neil Young. Les historiens du rock retiennent le plus souvent les albums parus dans les années 70. Du coup, cet opus datant de 1990 fait office de trésor englouti, le genre de disque que l’on achète par hasard et qui s’avère être un pur chef-d’œuvre. C’est exactement ces petits moments magiques qui me feront toujours préférer l’achat d’un disque au téléchargement ou à l’écoute sur le net. La première fois que j’ai posé « Ragged Glory » sur la platine, j’étais sous le choc, tout paraît si évident, et puis il y a ce son, sans fioritures, chromé, saturé et cool en même temps. C’est de cette manière qu’un album de vrai rock devrait toujours sonner. Dès l’ouverture (« Country Home »), le ton est électrique, c’est une ballade country branchée sur du 220 volts, tout comme « Over and Over ». Il n’est pas rare que la guitare continue de râler pendant près d’une minute à la fin d’un morceau (« Fuckin’Up » et « Over and Over »). Malgré l’extrême longueur du disque, près de 70 minutes, tout ici est essentiel. Le dernier titre, « Mother Earth », est capté en live, c’est une chanson écolo adaptée d’un traditionnel irlandais (le même qui servira de base un an plus tard à « La ballade nord-irlandaise » de Renaud), interprétée en cœur avec juste une guitare électrique. C’est le type de morceau qui vous colle des frissons dans le dos pendant quatre minutes. « Ragged Glory » donne envie de sauter dans sa voiture juste pour tailler la route, sans destination précise.

S’il ne devait rester qu’un album de Neil Young, pour moi ce serait sans hésiter celui-ci. C’est aussi un chef d’œuvre un peu oublié.

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