dimanche 1 janvier 2012

N°29 GRAND FUNK RAILROAD – Grand Funk - 1969


Grand funk Railroad est un groupe de hard rock formé à la fin des années soixante par Mark Farmer (guitare), Don Brewer (batterie) et Mel Schacher (basse). Si le groupe eut un énorme succès populaire, avec plus de 10 millions d’albums vendus, il fût toujours assassiné par les rock-critics, qui depuis ont un peu retourné leurs vestes. Bien qu’il soit vrai que les trois musiciens ne soient pas les plus doués de leur génération, loin d’être au niveau du power trio de référence, The Jimi Hendrix Experience ; la puissance de feu de Grand Funk Railroad fait tout son charme, gros son de guitare saturé et basse omniprésente comme rarement. Tant d’électricité pour masquer les lacunes, diront les mauvaises langues, peut-être bien, mais qu’importe, enjoy !

« Grand Funk » aussi appelé le « Red Album », est la deuxième livraison studio du groupe, c’est sans aucun doute leur chef d’œuvre. Le son du disque est ample, gras et simplement énorme, le jeu de basse de Mel est offensif, il ne se contente pas d’une simple place de pilier dans la section rythmique, il prend parfois l’ascendant sur la guitare pour le grand plaisir de nos frêles oreilles. Il suffit d’écouter « Mr Limousine driver » pour capter l’essence du combo, lent hard-boogie, dans lequel chaque musicien s’exprime librement, sans pour autant se perdre dans de longs solos inutiles et égocentriques, dont le hard sera coutumier. L’album regorge de titres forts, des rock certes un peu bourrins mais surtout jouissifs comme « In Need » et « Got This Thing On The Move ». Le disque se clôture par une relecture incendiaire de « Inside Looking Out » des Animals de Eric Burdon; mais juste avant il y a « Paranoïd » (aucun rapport avec la chanson de Black Sabbath), long hard rock psychédélique qui n’est pas sans rappeler Iron Butterfly, l’orgue en moins, la paranoïa en plus (ah, cette alarme qui résonne…), c’est un des nombreux sommets de l’album.

Même si durant sa foisonnante carrière le groupe publiera plus de mauvais albums que de bons, il serait bête de s’arrêter au seul « Red Album ». Les cinq premiers opus du groupe (jusqu’à « E Pluribus Funk ») méritent largement leurs places dans toutes les bonnes discothèques qui se respectent. D’autant que les splendides rééditions de 2002 sont dispo en c.d, à des prix souvent ridicules. Alors n’hésitez plus, au diable les préjugés et laissez la musique vous porter.


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