dimanche 1 janvier 2012

N°30 DRIVE-BY TRUCKERS – Southern Rock Opera - 2002


Drive-by Truckers (DBT) est un groupe de rock sudiste formé à Athem en Georgie. Si ce combo est peu connu sur nos terres, il jouit d’une bonne notoriété aux Etats-Unis, gagnée à la sueur du front en huit albums et 15 ans de carrière. La musique du groupe se situe dans la droite lignée de formations sudistes légendaires tels que Lynyrd Skynyrd, The Allman Brothers Band ou Molly Hatchet.

C’est avec son troisième opus studio, double, que DBT frappe un grand coup. Sous le titre quelque peu pompeux de « Southern Rock Opera» se cache en fait une très belle collection de chansons narrant l’histoire du groupe culte, Lynyrd Skynyrd. Ainsi, la deuxième chanson du premier acte, autrement dit le premier disque, raconte la fameuse « guerre » entre Lynyrd Skynyrd et Neil Young, qui, au début des années 70, se livraient une bataille sans merci par chansons interposées. Sur « Let There Be rock », le narrateur raconte comment il rata la seule occasion de voir son groupe favori, quelques temps avant le célèbre crash d’avion. La qualité de ce double album vient du fait que les chansons ne racontent pas bêtement l’histoire de Lynyrd Skynyrd, mais également comment le célèbre groupe aura eu une influence sur la vie des membres de DBT. « Let There Be Rock » est un morceau universel pour tout amateur de rock, multipliant les références, à Bon Scott, bien sur, mais également à Ozzy Osbourne et tant d’autres. C’est également un morceau autobiographique, qui raconte l’adolescence du chanteur, un jeune fan de hard rock. La trilogie finale « Shut up and get on the plane », « Greenville to Baton Rouge” et « Angels and Fuselage », traitent fort logiquement de la tragédie du 20 Octobre 1977, quand l’avion du groupe de Jacksonville se crasha dans les marais entre Greenville et Baton Rouge. Ronnie Van Zant, Steve Gaines, la choriste Cassie Gaines, le tour Manager Dean Kilpatrick, le pilote Walter McCreary ainsi que le co-pilote William Gray furent tous tués dans l’accident, les autres membres furent gravement blessés. La chanson « Angels and Fuselage » nous donne la sensation d’être une âme errante sur les lieux du drame, assurément l’un des moments magiques de l’album. « Southern Rock Opera » ne fait pas dans la béatification naïve, comme l’aurait sans doute fait un biopic entre les mains d’un quelconque tâcheron Hollywoodien et c’est là toute sa force. D’une extrême longueur (94 min), le disque reste tout de même fluide et s’écoute d’une traite sans aucun problème.

P.S : la chanson « 72 (This Highway’s Mean) » est sans doute ce qui se fait de mieux pour tailler la route, pour se tirer loin, dans le soleil couchant.


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