S’il ne devait en rester qu’un, ce serait probablement
celui-ci. Ce quatrième opus de la désormais célèbre série des « American
Records » est un chef-d’œuvre absolu. J’utilise parfois ce terme de
manière discutable, mais pour le coup, c’est vrai. Enregistré quelques temps
avant le décès de l’homme en noir, « The Man Comes Around » est un album
intense, saturé d’émotion ; il est très difficile de l’écouter d’une
traite sans avoir les larmes aux yeux.
L’album débute avec le morceau éponyme, encore une grande
chanson sur un thème religieux, une habitude chez ce grand monsieur. « The
Man Comes Around » est une des dernières compositions de Johnny Cash, on a
souvent tendance à oublier que l’homme était un grand songwriter, pas seulement
un faiseur de reprises, certes grandioses. C’est également sur cet album que se
trouve « Hurt », une reprise du groupe Nine Inch Nails ; la
version de Cash est démentielle, sans doute l’une des chansons les plus tristes
du monde. J’ai toujours beaucoup de mal à me remettre de l’écoute de ce titre,
et c’est encore plus vrai en regardant le clip. Inutile de dire que la
relecture de « Personnal Jesus » enterre l’original de Depeche Mode,
ne parlons même pas de l’idiote version de Marylin Manson. Entre les mains de
Johnny Cash « Personnal Jesus » devient un blues acoustique qui erre
à la frontière du gospel, je dirais que le morceau trouve enfin sa vraie voie.
Et puis il y a cette version de « Danny Boy », avec un orgue pour seul
accompagnement : la voix de Cash est fatiguée, elle a perdu de sa superbe,
mais bordel, quelle intensité ! Pour avoir une idée de l’évolution de la
voix, je vous conseille l’écoute comparative avec la version de 1965 parue sur
« Orange Blossom Special ». L’album se clôt avec « We’ll Meet
Again », une promesse que l’homme en noir ne pourra malheureusement pas
honorer…
Beaucoup d’artistes nous pondent d’immondes ballades
tires-larmes, histoire de faire pleurer dans les chaumières, et vendre un grand
nombre de disques à grand renfort de sentiments génériques. C’est précisément
ce qui fait la différence entre l’émotion et le pathos. Ecouter cet album,
c’est prendre le risque de trouver beaucoup de choses (musicales) très
insignifiantes juste après. Si Elvis était le roi, alors qui était Johnny
Cash ? Dieu ?
Bon, tiens, moi qui ai toujours privilégié le III pour entre autres un ONE qui m'a toujours tiré les larmes..
RépondreSupprimerJe vais te suivre sur ce IV
Haaa cette voix mourante, j'exagère, mais toujours elle me fait penser à mon père, ne me demande pas pourquoi, mais ça ajoute à l'émotion chez moi... "Mon Vieux..."
Tous les american sont bons, impossible pour moi de faire un choix.
SupprimerMais ça force le respect de rendre "One", une chanson des horribles U2 aussi belle.
ha ha ha ... Pour des raisons de jeux je n'aurai pas trop le temps de faire un post fourni en commentaires ce Dimanche, mais tu me donnes une idée...
Supprimerj'attends de voir ce que tu nous réserve...
Supprimermerdouille..un Cash "american" pour un dimanche bloqué à regarder la neige tomber !!!! disque dominical par excellence, puisque effectivement, il s'agit de dieu et d'une fin en apothéose. J'ai toujours privilégié cette fin de carrière à tout ses classiques incontournables précédents. Beaucoup trop d'émotion... et complètement fidèle à la pochette à la pochette. J'me le mets.
RépondreSupprimerMERCI
Très juste, une fin en apothéose... Mais j'aime toutes ses périodes, avec plus ou moins d'entrain... Un grand homme, il neige chez toi? Chez moi, il fait sec, mais -15 la nuit...
SupprimerVi .. une dizaine de centimètres !!! eh je crois bien que je suis bloqué pour demain.. je suis pas un as pour la conduite sur le verglas version départementales. Merci pour Cash.. du coup j'ai sorti qq pièces historiques amerloques... la nuit tombe, je suis sur Mississippi john hurt... tranquillou, j'entame une betterave.
RépondreSupprimerBIZZZZZZ
quelqu'un qui n'a jamais vu le clip de Hurt manque quelque chose d'essentiel pour comprendre la vie et la fin de la vie...
RépondreSupprimerCeci dit, c'est ton minou sur l'avatar ?
Est-il possible que tu aimes les chats ? Si oui ça nous fera une belle chose en commun............
Oui, c'est l'un de mes deux chats, c'est un black, il est forcément musicien :-)
RépondreSupprimeril bouge bien aussi probablement :)
RépondreSupprimerMoi j'ai minette, une chatte lesbienne que j'adore :)
J'adore ses petits salopards, c'est mes "Funking Hustlas"!!!
RépondreSupprimertous des petits putains, mâles ou femelles...
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